Voila la critique d'un ami qui ne jette pas tout à la poubelle :
Après un premier opus nostalgique, brutal et sincère, une second chapitre à la réalisation catastrophique (merci au tâcheron des Ailes de l’Enfer, Simon West) mais qui assumait totalement son aspect parodique, voici que débarque dans les salles françaises le troisième chapitre des aventures de nos papys résistants préférés, un chapitre déjà violemment étrillé par les critiques outre-Atlantique ! Pourtant, le film ne mérite pas un tel tombereau d’insultes… Certes, on est très loin du chef d’œuvre et les défauts sont multiples : le montage est pétri d’erreurs (peut être à raison des coupes opérées pour rendre le long-métrage accessible au jeune public… où est la logique après deux volets réservés aux adultes ?), les effets spéciaux sont, comme à l’habitude, nullissimes, à peine digne d’un DTV (et vas-y que je jette des couteaux en mauvais CGI sur un fond vert hideux…), les décors d’une pauvreté abyssale, le scénario ultrabasique et le script trop bavard. Mais il serait malhonnête de ne pas reconnaître que toutes ces carences étaient déjà bien présentes dans les volets précédents et que ce dernier film est sans nul doute le plus ambitieux et le mieux filmé de la saga gérontocratique.
Patrick Hughes, réalisateur australien du génial Red Hill (2010), emploie tout son talent à renouveler les codes de la série et du genre. Ici, pas de caméra qui tremblote à tout va mais une photographie soignée, un découpage inventif et une mise en scène travaillée et réfléchie, des gros plans bien sentis, des travellings efficaces, quelques idées explosives et un juste retour à un peu plus de sérieux. Tant d’efforts cependant mis à mal par une production totalement à la ramasse… Quel gâchis ! Reste que la formule vintage continue de fonctionner et on prend un réel plaisir (certes un peu coupable) à retrouver ces vieilles gloires pour un ultime baroud d’honneur, chargé en bourre-pifs et en punchlines (« I am The Hague ! »). On notera au passage quelques belles performances : Sly est toujours au top, Gibson se montre très convaincant en bad guy dénué de toute morale, Snipes nous donne terriblement envie de le revoir, Banderas est hilarant (ou insupportable c’est au choix), Kelsey « Boss » Grammer est très juste et Ronda Roussey, championne d’UFC et petite nouvelle du casting, impressionne ! Au final, un divertissement estival, honnête et testostéroné, à mi-chemin entre les opus précédents mais dont on pouvait évidemment espérer davantage ! A réserver aux fans donc mais ni honteux ni pire que la très grande majorité des actionners récents !
source:
blog nautilus
Après un premier opus nostalgique, brutal et sincère, une second chapitre à la réalisation catastrophique (merci au tâcheron des Ailes de l’Enfer, Simon West) mais qui assumait totalement son aspect parodique, voici que débarque dans les salles françaises le troisième chapitre des aventures de nos papys résistants préférés, un chapitre déjà violemment étrillé par les critiques outre-Atlantique ! Pourtant, le film ne mérite pas un tel tombereau d’insultes… Certes, on est très loin du chef d’œuvre et les défauts sont multiples : le montage est pétri d’erreurs (peut être à raison des coupes opérées pour rendre le long-métrage accessible au jeune public… où est la logique après deux volets réservés aux adultes ?), les effets spéciaux sont, comme à l’habitude, nullissimes, à peine digne d’un DTV (et vas-y que je jette des couteaux en mauvais CGI sur un fond vert hideux…), les décors d’une pauvreté abyssale, le scénario ultrabasique et le script trop bavard. Mais il serait malhonnête de ne pas reconnaître que toutes ces carences étaient déjà bien présentes dans les volets précédents et que ce dernier film est sans nul doute le plus ambitieux et le mieux filmé de la saga gérontocratique.
Patrick Hughes, réalisateur australien du génial Red Hill (2010), emploie tout son talent à renouveler les codes de la série et du genre. Ici, pas de caméra qui tremblote à tout va mais une photographie soignée, un découpage inventif et une mise en scène travaillée et réfléchie, des gros plans bien sentis, des travellings efficaces, quelques idées explosives et un juste retour à un peu plus de sérieux. Tant d’efforts cependant mis à mal par une production totalement à la ramasse… Quel gâchis ! Reste que la formule vintage continue de fonctionner et on prend un réel plaisir (certes un peu coupable) à retrouver ces vieilles gloires pour un ultime baroud d’honneur, chargé en bourre-pifs et en punchlines (« I am The Hague ! »). On notera au passage quelques belles performances : Sly est toujours au top, Gibson se montre très convaincant en bad guy dénué de toute morale, Snipes nous donne terriblement envie de le revoir, Banderas est hilarant (ou insupportable c’est au choix), Kelsey « Boss » Grammer est très juste et Ronda Roussey, championne d’UFC et petite nouvelle du casting, impressionne ! Au final, un divertissement estival, honnête et testostéroné, à mi-chemin entre les opus précédents mais dont on pouvait évidemment espérer davantage ! A réserver aux fans donc mais ni honteux ni pire que la très grande majorité des actionners récents !
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blog nautilus