Alors commençons si vous le voulez bien par remonter le temps... Décembre 2006. Les magasins spécialisés dans la vente de produits "Hight Tech" regorgent d'écran plats. Plasmas, Leds, il faut pour ce Noël avoir au pied du sapin cet objet de convoitise. Tous les fabriquants, annonceurs, diffuseurs, ont misés sur le "FULL HD", le top du top en terme de qualité d'image. Les vendeurs sont tous formés techniquement et leurs laïus sont affutés... Personne ne doit repartir du magasin sans avoir entendu parlé de ce nouveau miracle...
Chaque acheteur potentiel doit faire l'acquisition d'un écran plat "FULL HD" le HD READY c'est déjà dépassé. Les vendeur démontrent, expliquent, disséquent l'image, et les consommateurs sont émerveillés. Le 1080P l'emporte sur le 1080i, comme Sony et son Blu Ray gagnera sont "combat" face au HD DVD quelques années plus tard.
Seulement voilà, à l'époque point de TV HD, et seulement deux sources natives pour diffuser du 1080P. Le DVD Blu Ray et son adversaire le HD DVD. Et pour le coup beaucoup de désillusion et de colère chez les acheteurs, car les vendeurs ont presque tous "oubliés" de mentionner que l'image des programmes de la télévision ne subiront aucune modification avant bien longtemps.
Octobre 2007, 10 petits mois après la commercialisation des premiers écrans "FULL HD" vendus à prix d'or, une petite enquète de consommation délivre une information qui en dit long sur le pouvoir de la publicité.
Question posée à 1031 personnes ayant achetés un écran dernière génération.
Saviez vous qu'il fallait pour bénéficier d'une image 1080P Full HD disposer d'un lecteur adéquat ?
Réponse : Non à 78 %
Connaissez vous la différence entre un écran HD READY 1080i et un écran FULL HD 1080P ?
Réponse : Non à 63 % et sur les 37 % restant de ceux ayant répondu oui seulement 26 personnes avaient la bonne définition de cette différence.
Etonnamment édifiant, certainement consternant. Mais la faute à qui ?
A ceux qui délivrent volontairement une information allambiquée et volontairement élitiste. A tous ceux qui pour masquer l'obsoléscense programmée nous font croire que ne pas détenir le dernier produit à la mode c'est faire partie de ceux qui ne vivent pas avec leur temps.
Oui nous sommes tous des fils de pub, oui notre vie est dictée depuis bien longtemps par ces comportements impulsifs de consommation. En avons nous pris conscience, avons nous déterminer une nouvelle façon de consommer. En un mot avons nous apris de nos erreurs ?
Pour le savoir, retour en décembre 2013.
L'ultra HD (4K) a pris la place du FULL HD de 2006, et il semble que rien n'ai bien changé dans le petit monde des diffuseurs de rêves. Les annonces prévoyant 4 fois plus de détails fleurissent chez toutes les enseignes. Aucune n'échappe à la règle.
Pourtant aucune source native à se mettre sous la dent, pas même le début d'un commencement d'une annonce prévoyant la sortie d'un nouveau super Blu Ray UHD pouvant contenir 100 Go de données. Car c'est bien de cela que nous devons parler. l'ultra HD 4K affichant une résolution de (3840 x 2160 pixels) doit avoir pour qualité obligatoire et incontournable, une nouvelle connectique HDMI 2.0 pouvant acheminer à 60i/s le flux vidéo. Combien d'écran sur le marché aujourd'hui ? Un seul, un Panasonic, le TX-L65WT600E. son prix ? 6500 euros
Alors résumons.
Sortie d’une nouvelle technologie appelée UHD 4K (ultra HD - 4 fois la résolution native du Full HD)
Pire qu’en 2006, pas de source native pouvant être diffusée sur cet écran. Pas même le début d’un commencement de fabrication d’un lecteur compatible UHD.
Une connectique « femelle » HDMI 2.0, mais pas de câble HDMI 2.0 pouvant raccorder un futur lecteur compatible à votre TV.
Un seul diffuseur (Panasonic) étant équipé du chipset permettant l’upscaling d’une source 1080P via la connectique évoquée plus avant. (sans connectique pas d’upscaling possible).
Toujours pas de source Full HDTV de prévue, encore moins Ultra HD. Votre TVHD est limitée au 1080i depuis son début.
Alors me direz-vous ou est l’intérêt d’acquérir un tel écran ? Je vais vous répondre en évoquant les paroles d’une chanson d’Alain Baschung. « Ca serre à quoi d’avoir le cochonnet si t’as pas les boulles ? » A rien, seulement à flatter votre égo, en vous disant que vous pourrez dire à vos amis que vous êtes l’heureux possesseur du tout nouveau standard vidéo, en évitant bien sûr de leur avouer que l’image est identique à leur bon vieux écrans Full HD.
Dans cette jungle de consommation, seules les agences de communications se frottent les mains. Car toutes vous dirons que la meilleure technique de vente reste encore aujourd’hui celle qui consiste à rendre un produit incontournable non pas pour son évolution technique, mais pour la seule évocation de sa nouveauté. Toutes vous confirmerons qu’il faut d’abord éveiller l’intérêt (vous noyer dans un jargon technique incompréhensible pour la plus part d‘entre nous), pour mieux créer le besoin.
A vous de juger, à vous d’apprendre.
L'un est dit i, l'autre p, soit respectivement "entrelacé" et "progressif". Quelles sont les différences, à quoi ça sert, comment ça fonctionne ?
Lorsque vous regardez votre télévision, votre oeil regarde en réalité des demi images que l'on appelle des trames. L'écran affiche 50 trames par seconde dont l'une est composée de lignes paires et la suivante de lignes impaires. Lorsque ces trames s'entrelacent elles créent une image pleine. Ce système appelé "entrelacement" permet de diffuser de la vidéo dans les foyers en soulageant la bande passante du réseau télévisé sans que notre oeil s'en aperçoive. C'est ce que l'on appelle la persistance rétinienne.
Pour indiquer la cadence d'image, on utilise deux types :
- 25p : désigne 25 images pleines par seconde
- 50p : désigne 50 images pleines par seconde
Pour la haute définition, on utilise deux standards :
- 720p : désigne 1280x720 pixels en balayage progressif
- 1080p : désigne 1920x1080 pixels en balayage progressif
Voilà vous connaissez maintenant la diiférence entre un signal entrelacé et un signal progressif...
Bonne séance à tous
Dernière édition par Jaurel le Jeu 12 Déc 2013, 20:52, édité 2 fois