darthstitch Mer 12 Sep 2012, 13:13
C'est le grand retour des frères, devenus le frère et la sœur, Wachowski depuis le tollé Speed Racer (qui, en fait, est vraiment bien) : Cloud Atlas a été présenté hier soir au festival international du film de Toronto. Un mot ressort de toutes les critiques : unique (prononcez « youniiik »). Toute la presse s'accorde sur la réussite visuelle du film, le défi technique relevé et la performance des acteurs. « C'est un intense exercice mental de 3h récompensé par un énorme bénéfice émotionnel » dit Variety tandis que the Guardian précise que c'est « rythmé et savamment assemblé, avec d'excellentes prestations qui ressortent sous les prothèses ».
Mais Cloud Atlas est loin de faire l'unanimité comme le montre l'avis d'Indiewire : « c'est osé, désordonné et tristement sans imagination ». Car là où le bât blesse, c'est au niveau de la narration.
Cloud Atlas est adapté du livre homonyme de l'anglais David Mitchell. A travers les époques allant du XIXème siècle à un futur post-apocalyptique, six histoires sur le thème du dominant/dominé suivent les mêmes âmes. C'est ambitieux et complexe. Une qualité que Slash Film apprécie particulièrement : « je ne recommanderai à personne qui ne voudrait pas penser à la signification même de la vie d'aller le voir. Mais une fois cela dit, nous avons besoin que les réalisateurs tentent ce genre de films. Si l'art impacte la culture, alors vous avez besoin que vos artistes se posent les grandes questions ».
Grande question ou pas, le foisonnement de personnages et d'époques semblent visiblement rendre l'ensemble brouillon : « Il y a tellement d'intrigues qu'aucune histoire ne paraît satisfaisante dans son ensemble » déplore le Hollywood Reporter. Dans d'autres termes, The Playlist considère le film comme « trop long d'au moins 30 min et à la fois terne et répétitif ».
Finalement, Cloud Atlas laisse peu de place à la nuance. La critique est soit extatique comme HitFix qui s'émerveille en disant qu'il « est facile d'être usé par le flot constant de remakes et de suites envoyés par Hollywood mais qu'il suffit un Cloud Atlas pour de nouveau croire que tout est possible lorsque la place à l'expérimentation est donnée aux bons artistes ». Soit carrément outrée comme Slant Magazine qui considère le film comme un « désastre exceptionnel et sans précédent ».
Reste que, comme le disait Tom Hanks à la conférence de presse, « il faut voir le film, ne serait-ce que pour voir Hugh Grant en cannibale ». Ah oui, ça c'est unique!
Source : Ecran Large