Voici un texte du site capital.fr,a vous de voir,pour ma part je trouve cela très amusant,aller c'est parti [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]:
En 2010, on rase l’Elysée
Tous les experts l’assurent, un jour ou l’autre Paris sera submergé par
une crue de la Seine aussi terrible que celle de 1910. On y démolit tout
comme en Charente-Maritime ?
Ne nous noyons pas dans un verre d’eau :sur la question des
inondations, Nicolas Sarkozy a cent fois raison.Oui,lorsque le vase de
la nature déborde,les dégâts peuvent être considérables et les
conséquences humaines dramatiques.Non,il ne faut pas lésiner sur les
moyens pour protéger les hommes et les papiers peints de ce fléau
aqueux.Oui,la seule solution consiste à condamner sans jugement à la
destruction toutes les habitations vulnérables,comme on l’a fait en
Charente-Maritime et en Vendée.On ne combat pas des millions de mètres
cubes de flotte avec un buvard…
Le problème,c’est qu’il va falloir accélérer la production de
pelleteuses.Parce que des bicoques à la merci des vagues,nom d’une
éponge, on n’en trouve pas qu’à L’Aiguillon-sur-Mer,l’excellente
enquête sur les permis de construire que nous publions en page 74 vous
le confirmera.Tiens,prenons,par exemple,la Ville lumière.En 1910,
tout le monde le sait,elle a été en partie engloutie pendant deux mois
sous les flots de la Seine,500 000 habitants aux abois,le métro fermé,
l’électricité coupée,les maisons closes évacuées en urgence,un vrai
film catastrophe…Eh bien figurez-vous que ça va recommencer,on le sait
déjà avec certitude.«En moyenne,une crue de ce calibre se produit une
fois par siècle»,reconnaît-on à la mairie.Comme la dernière date de
1910…
Jusqu’à présent, pour prévenir cette horreur, on s’en était tenu à des
mesurettes. Un plan d’évacuation des hôpitaux,700 personnes pré-mobilisées
à EDF pour protéger les transformateurs,69 000 parpaings
et 270 bétonnières stockées dans un lieu secret par la RATP pour pouvoir
murer en quatrième vitesse 477 entrées de métro ou bouches d’aération…
bref, rien que de la gnognotte.Il était grand temps de passer aux
choses sérieuses.Avis aux poules mouillées pressées d’être en sécurité,
l’application à la capitale de la doctrine Sarkozy ne pourra cependant
se faire en un jour.
Même en y mettant tous les moyens,il faudra des mois pour achever la
destruction des 17 000 immeubles et de l’ensemble du patrimoine
historique situés en zone noire (une bande d’environ 800 mètres le long
des berges).Rien qu’un machin comme Notre-Dame comporte des dizaines de
milliers de pierres de taille,et l’Elysée est,paraît-il,bourré de
paperasse qu’il faudra évacuer avant de tout raser.Mais patience !
Gageons que,comme les autres,cet ambitieux chantier présidentiel sera
achevé avant l’échéance de 2012.
Philippe Eliakim
Capital
En 2010, on rase l’Elysée
Tous les experts l’assurent, un jour ou l’autre Paris sera submergé par
une crue de la Seine aussi terrible que celle de 1910. On y démolit tout
comme en Charente-Maritime ?
Ne nous noyons pas dans un verre d’eau :sur la question des
inondations, Nicolas Sarkozy a cent fois raison.Oui,lorsque le vase de
la nature déborde,les dégâts peuvent être considérables et les
conséquences humaines dramatiques.Non,il ne faut pas lésiner sur les
moyens pour protéger les hommes et les papiers peints de ce fléau
aqueux.Oui,la seule solution consiste à condamner sans jugement à la
destruction toutes les habitations vulnérables,comme on l’a fait en
Charente-Maritime et en Vendée.On ne combat pas des millions de mètres
cubes de flotte avec un buvard…
Le problème,c’est qu’il va falloir accélérer la production de
pelleteuses.Parce que des bicoques à la merci des vagues,nom d’une
éponge, on n’en trouve pas qu’à L’Aiguillon-sur-Mer,l’excellente
enquête sur les permis de construire que nous publions en page 74 vous
le confirmera.Tiens,prenons,par exemple,la Ville lumière.En 1910,
tout le monde le sait,elle a été en partie engloutie pendant deux mois
sous les flots de la Seine,500 000 habitants aux abois,le métro fermé,
l’électricité coupée,les maisons closes évacuées en urgence,un vrai
film catastrophe…Eh bien figurez-vous que ça va recommencer,on le sait
déjà avec certitude.«En moyenne,une crue de ce calibre se produit une
fois par siècle»,reconnaît-on à la mairie.Comme la dernière date de
1910…
Jusqu’à présent, pour prévenir cette horreur, on s’en était tenu à des
mesurettes. Un plan d’évacuation des hôpitaux,700 personnes pré-mobilisées
à EDF pour protéger les transformateurs,69 000 parpaings
et 270 bétonnières stockées dans un lieu secret par la RATP pour pouvoir
murer en quatrième vitesse 477 entrées de métro ou bouches d’aération…
bref, rien que de la gnognotte.Il était grand temps de passer aux
choses sérieuses.Avis aux poules mouillées pressées d’être en sécurité,
l’application à la capitale de la doctrine Sarkozy ne pourra cependant
se faire en un jour.
Même en y mettant tous les moyens,il faudra des mois pour achever la
destruction des 17 000 immeubles et de l’ensemble du patrimoine
historique situés en zone noire (une bande d’environ 800 mètres le long
des berges).Rien qu’un machin comme Notre-Dame comporte des dizaines de
milliers de pierres de taille,et l’Elysée est,paraît-il,bourré de
paperasse qu’il faudra évacuer avant de tout raser.Mais patience !
Gageons que,comme les autres,cet ambitieux chantier présidentiel sera
achevé avant l’échéance de 2012.
Philippe Eliakim
Capital