J’ai posté le Test du Blu Ray 3D de Pacific Rim avec un peu d’avance sur « les Années Laser » véritable bible pour moi, de ce qui touche au monde de la vidéo et du son, concernant ma passion, le Home Cinéma.
J’y ai décelé, et cela, dés les premières images, la « patte » de James Cameron. Sa façon si particulière d’appréhender l’image 3D, avec pour principe le contrôle quasi-total de la netteté de tous les plans. Son affection pour la maîtrise du cadre et surtout sa vision des images de synthèses et des effets spéciaux. Guillermo Del Toro a bien rencontré James Cameron, et celui-ci lui a prodigué ses conseils pour éviter de tomber dans les travers de la vidéo 3D. Je vous conseille vivement de lire l’article paru dans « Les Années laser » décrivant cette rencontre et la réalisation de ce partenariat.
Je vous parle souvent dans mes tests d’une constante - « La maîtrise du cadre » , et je me rend compte que pour certains cela peut correspondre à du « chinois ». Alors si vous le voulez bien, je vous invite à un petit voyage…
Image fixe. Devant nous au premier plan, la mer et ses vaguelettes, au second plan, encore la mer, au troisième plan, un bateau, un magnifique trois mats, en arrière plan, l’horizon.
· Zoom avant. Le premier plan s’efface, le second plan devient le premier et ainsi de suite.
· Zoom avant., suivi d’une image fixe. Le hublot prend maintenant tout le premier plan, et à travers lui nous pouvons voir des cuisiniers préparer le repas de midi.
· Une dernière fois zoom avant, et nous plongeons à l’intérieur du navire, le hublot s’efface à son tour, par magie il semble être maintenant derrière nous, et les marins présent dans cette cuisine, tous sur des plans différents font office de repaires de profondeur.
· Nous continuons à avancer, et la magie opère toujours, chaque casserole, cuisinière, marin devient un élément matérialisant la 3D, et à chaque effacement, le sentiment de plonger à travers le décor.
Le cadre, vous l’avez compris, c’est cette matérialisation, ces éléments qui font de la 3D une matière à ressentir visuellement, à pénétrer plan par plan, pour pouvoir pleinement profiter d’une immersion souhaitée. Car la 3D ce n’est pas l’apologie du jaillissement, mais la recherche constante du meilleur rendu dans le traitement de la profondeur. Le jaillissement est jouissif, mais furtif, le cadre n’est jamais aussi efficace que quand on l’oubli. La scène visuelle dépend de repaires que notre cerveau analyse et matérialise au même titre que la scène sonore, et son « relief » du multi-canal. C’est vous qui devez vous « déplacer » dans la scène et non le contraire, ressentant ainsi toute les subtilités nécessaires pour le voyage au pays de l’immersion. Il en va de même pour votre caisson de basse, que vous devez ne jamais entendre, mais ressentir, faute de quoi tous ses effets seront inefficaces.
Tout cet ensemble dépend de vos réglages, de votre aptitude à comprendre la mécanique des sons et des images, sans appréhender, sans avoir peur de visiter un monde trop élitiste ou compliqué, en conservant cette soif d’apprendre qui vous permettra d’atteindre le Nirvana du Home Cinéma…
La magie est à votre porte, le prix du matériel est désormais accessible pour peu de ne pas vouloir détenir à tous prix le tout dernier écran à la mode ou l’excellent ampli dont tout le monde parle.[/ltr]