Bon je continue mon monologue
C'est les mains moites et le coeur battant que vendredi dernier j'ai demandé fébrilement à mon libraire le n°2 de Flashpoint. La couverture représentant flash sur une chaise électrique avec Batman comme bourreau est un peu dérangeante et racoleuse mais c'est le contenu qui m'intéresse donc sans m'attarder, 5,60 € sur le comptoir et hop la grosse affaire est dans le sac.
Arrivé à la maison, que vois-je: les 2/3 du magasine sont consacrés à notre chevalier noir des familles
Je l'aime bien Grincheux mais il a quand même son magasine rien que pour lui, faut pas exagérer quand même. En plus je n'avait pas aimé du tout son showcase au point de ne pas en finir la lecture donc c'est mal barré.
Les pages de présentation d'Urban comics pour chaque épisode/partie sont toujours appréciables même si je vous déconseille de lire la page 96 (présentation de flashpoint 3) avant la fin du magasine car Urban nous spoile un peu la suite. De plus je note qu'il font référence à des numéros de pages mais les planches ne sont pas paginées donc c'est un coup d'épée dans l'eau.
Bon gré mal gré je me décide quand même à lire ce one shot Flashpoint Batman knight of the vengeance et mon intérêt reprend un peu des couleurs quand je vois qui s'est occupé de cette mini série: Azzarelo et Risso. Ca ne vous dit rien ? Mais si, vous les connaissez, ce sont eux qui se chargent de la série à succès 100% Bullet. Le polar, c'est donc leur tasse de thé. J'avais déjà également vu Risso sur Batman mais je ne m'en rappelle plus. Risso maitrise à merveille la lumière et les ombres portées sur ces planches qui ,avec une palette de couleurs limitée, réussissent à nous plonger rapidement dans l'univers glauque de Gotham. Au même titre qu'un Tim Sale, son style est immédiatement reconnaissable, ses planches sont intelligemment construites et on sait qu'on ne sera pas déçu visuellement. Passons maintenant au récit et voyons ce qu'Azzarelo nous a concocté. En deux pages, j'ai été littéralement happé par sette histoire. N'ayons pas peur des mots: c'est un chef d'oeuvre ! Ces deux lascars nous embarquent dans une aventure dans un univers qu'il connaissent parfaitement, émaillées de scènes chocs, qui vous prends aux tripes. Le récit est très noir et on n'en ressort pas indemne. La claque quoi.
Bon, du coup ... il faut l'avouez, Flashpoint se fait un peu voler la vedette mais est loin démériter pas car l'intrigue est solide, et joue sur un effet certes déjà vu (cf house of M par exemple) mais encore efficace. Finalement la couverture est au diapason avec récit, âpre et violent.
Je ne dévoile rien mais après cette lecture l'attente va être longue pour avoir la suite. Seule ombre au tableau, Flashpoint se finira dans le prochain magasine.