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Actualité oblige , avec la sortie d'Avengers : Infinity War , petite revue sur le créateur de Thanos , j'ai nommé l'immense
JIM STARLIN
https://www.facebook.com/JimStarlinfanpage/
BIO:
James P. "Jim" Starlin (né le 9 octobre 1949 à Detroit, Michigan) est un scénariste et dessinateur américain de comic book, qui a travaillé pour Marvel Comics, DC Comics depuis le début des années 1970.
Il est surtout connu pour ses histoires à la cosmologie élaborée et ses space operas. Il est le créateur des personnages Thanos et Dreadstar.
Il s'est révélé en écrivant et dessinant 10 numéros des aventures de Captain Mar-Vell en 1973-1974, avant de reprendre celles de Adam Warlock en 1974 en lui donnant une dimension mystique (le héros devenu mégalomane se suicida). Il accepta de reprendre le personnage de Captain Mar-Vell seulement pour le tuer d'un cancer en 1982 dans le premier roman graphique publié par Marvel : La mort de Captain Marvel. Dans les années 1980 il a conçu et réalisé les aventures de Dreadstar et a participé aux épisodes qui ont conduit à la mort du deuxième Robin. Il est revenu au personnage de Thanos dans la série Le Surfer d'Argent , suivi de la mini-série Le Gant de l'infini.(Wikipédia)
Jim Starlin est un des meilleurs auteurs des années 70. Il a repris une série mineure, en perte de vitesse, en y apposant sa marque. Et la série en question demeure tellement psychédélique que cela méritait bien un bref hommage. Jim Starlin aura réussi le paradoxe de projeter des personnages qu’il s’est réapproprier dans l’infiniment grand, bien qu’ils aient des résonances si intimistes.
Jim Starlin est né le 9 octobre 1949 à Détroit. Il fut un lecteur de comics et il s’essaya aux dessins car son idole, Jack Kirby, l’avait réellement impressionné. Il s’enrôla de 1968 à 1971 dans l’US Navy dans la photographie, ce qui lui a permis d’appréhender une autre approche des perspectives et de l’art. Jim Starlin est sorti juste à temps de la Navy pour faire parti de la seconde grande vague de Marvel, que nous séparerons de la première des années 60, et il fit quelques travaux d’assistanat graphique sous la tutelle de John Romita, responsable artistique chez Marvel.
Cela dut être convaincant, puisqu’il put reprendre Iron Man, qui ne proposa plus d’aventures trépidantes depuis longtemps. Jim Starlin apposa non sa marque, mais un personnage qu’il exploita intimement : Thanos. Selon les dires de Jim lui-même, Thanos demeure un hommage évident au Darkseid de son maître Jack Kirby (qui a réellement eu une énorme influence sur cette génération d’auteur). Jim Starlin a quand même eu l’opportunité de dessiner, certes, mais surtout d’écrire ces histoires. Il est à mon sens un excellent scénariste lorsqu’il se donne la peine d’être accessible au plus grand nombre.
Il poursuivit son run sur le personnage mineur de Marvel, Captain Marvel. Captain Marvel fut le seul personnage crée par Stan Lee qui eut une carrière mineure. Confié à Arnold Drake, il dépérit et le titre s’arrêta malgré un changement radical dû à Roy Thomas. Il repris certes ses aventures dans les années 70, meilleures il est vrai, mais c’est Jim Starlin qui lui aura donné ses meilleures heures. Or, celles-ci resteront dans la mémoire des lecteurs, et à juste titre.
Captain Marvel fut donc confronté à des menaces ou des éléments cosmiques, hors des limites de la conception des simples mortels. Jim Starlin s’en donne à cœur joie. Les planches qui défient le surréalisme jonchent les aventures du Captain comme une page divisée en 9 cases, qui dépeint la folie avec des éléments issus du propre symbolisme de Jim Starlin. Les aventures du brave Captain sont graphiquement et conceptuellement époustouflantes. Jim Starlin lui adjoint un environnement intéressant avec Mentor, Dragon-Lune, Eros et autres pseudos-dieux de Titan, dont Thanos demeure une anomalie dont les aspirations demeurent tellement singulières. Le personnage de Drax le destructeur demeure aussi crée et il demeure tout aussi intéressant.
Le dénouement a lieu dans un annual des Vengeurs, avec une bien mystérieuse mort pour Thanos, qui semble quand même atteindre un nouveau plan de l’existence. Il s’agit ni plus ni moins qu’une grosse baston matinée de quelques éléments intéressants. Adam Warlock, une création de Jack Kirby/Stan Lee, est intimement réapproprié par Jim. Aussi il a le droit à quelques aventures dans son propre titre qui demeure infiniment intéressant. Adam Warlock demeure le pendant animiste, lié à l’âme donc, des super-héros façon Jim Starlin. Ses aventures tournent autour des gemmes de Marvel, des pierres précieuses au nombre limitées qui demeurent ni plus ni moins liés au tissu de l’univers.
Dans une interview donnée à Scarce, Jim Starlin racontait qu’il n’était pas en odeur de sainteté chez l’éditeur puisque certains de ses salaires ne lui venaient pas à temps. Cette anomalie devenait récurrente et notre artiste de l’esprit & du cosmique alla voir ailleurs, il nous donnera encore de belles aventures dans les années 80.
Il aura, à mon sens, donné certaines de ses plus belles heures en terme d’imagination pure à Marvel (qui n’a absolument pas compris la valeur de Jim Starlin) et qui restent à mon avis le sommet de Marvel de cette époque (pour ma part, encore plus haut que les X-men). Pas mal pour un émule du grand Jack Kirby qui aura façonné sa propre mythologie, qui demeure des plus réussies mais surtout follement originale (bien plus que les Eternels de Jack).
Notez quand même le paradoxe : Jim Starlin fut un militaire pendant 3 ans et les substances qu’il reconnaît à demi-mots avoir consommées, ont dopé son imagination comme un catalyseur. Il nous en a quand même donné d’étonnantes retranscription, que l’on peut précisément qualifier de Merveilles !(LeRoyaumeDesAvis)
Thanos : VO Iron Man vol1 #55 (février 1973 par Jim Starlin ) - VF Strange n°51 ( mars 1974 )
Warlock : VO Warlock vol1 #9 ( Oct 1975 )- VF Etranges Aventures N°54 ( 1977 )
Captain Marvel : VO Captain Marvel vol1 #25 ( mars 1973 ) - VF Strange N°70 ( oct 1975 )
Shang-Chi : VO Special Marvel Edition #15 ( dec 1973 ) - VF Eclipso N°65 ( 1979 )
Avengers : Infinity War sortie le 25 avril 2018
Bio de Thanos : https://www.marvelscustoms.net/t11501-thanos
Captain Marvel et sa conscience cosmique : https://www.marvelscustoms.net/t6034-conscience-cosmique
Quelques jalons importants :
La mort de Captain Marvel
Scénario et dessins de Jim Starlin
Captain Marvel a combattu les plus puissants adversaires, et à chaque fois il en est sorti vainqueur. Mais face au cancer il est aussi vulnérable que n'importe quel humain. Voici le récit de ses derniers jours ... Jim Starlin conclut la vie d'un des plus grands héros Marvel. Bien que l'on ait pu souvent le revoir en flash-back (Captain Marvel) ou dans des histoires alternatives (Earth X, Universe X, Paradise X), tous les scénaristes ont fait en sorte que Marvel reste mort en hommage à ce récit poignant qui donna à Starlin son statut de star du comic, et qui permit à Mar-Vell de devenir un personnage mithyque. Cette histoire montre un combat contre une terrible maladie, un combat qui pour Marvel semble perdu malgré tout.Starlin aborde le thème de la mort et de son obligation pour tous. Il nous rappelle aussi que même les héros peuvent mourir. Que les néophytes se rassurent, Starlin insère dans son récit tout ce qui est nécessaire à la compréhension du personnage.(SensCritique)
Thanos : La quête de Thanos
Scénario : Jim Starlin - Dessin : Ron Lim
Découvrez comment Thanos est revenu d'entre les morts et a récupéré les Joyaux de l'Infini. Face au Silver Surfer, au Collectionneur ou au Maître des Jeux, le Titan Fou est prêt à tout pour prouver son amour à la Mort.Le Gant de l'Infini : le Défi de Thanos
Scénario : Jim Starlin - Dessins : George Perez - Ron Lim
Parmi les premières aventures cosmiques de l’univers Marvel impliquant une multitude de héros, se trouve la saga du Gant de l'Infini. Thanos, demi-dieu particulièrement néfaste, a en sa possession une arme d’une puissance incroyable, le rendant capable de dominer l’univers. Qui peut encore l’arrêter ?Publiée par Marvel en 1991, et ressortie par Panini Comics début 2012 dans la collection Marvel Gold (couverture souple), Le Gant de l'Infini : le Défi de Thanos est une mini-série en 6 parties écrites par Jim Starlin, grand architecte des aventures cosmiques des super héros.Considérée comme un classique, elle met en scène Thanos, doté du pouvoir ultime, face à une armée d’adversaires. Cet extra-terrestre fou, né sur Titan, une des lunes de Saturne, est amoureux de la Mort, un concept incarné en personnage, qui refuse ses avances.Après avoir décimé son peuple, il a mis la main sur les Joyaux de l’Infini, gemmes dotées de pouvoirs cosmiques (dans un récit que Panini ferait bien de ré-éditer, d’ailleurs). Et pour impressionner la Mort, il a décidé de supprimer la moitié des êtres vivants de l’univers. Un geste qui liguera les super héros de la Terre, bien impuissants à l’arrêter, ainsi que les puissances cosmiques du Marvelverse. Méphisto, Galactus, Ordre, Chaos, Eternité ou encore le Tribunal Vivant, pour n’en citer que quelques unes, seront même à la peine pour stopper celui qui a le pouvoir ultime. Jusqu’à ce que Warlock et la Mort s’en mêlent...(Bulles&Onomatopées)Marvel : La Guerre de l'Infini
Scénario : Jim Starlin - Dessins : Ron Lim
Après avoir combattu les héros de l’univers Marvel pour s’approprier le pouvoir suprême grâce au Gant de l’Infini, Thanos va cette fois-ci les aider à stopper le double maléfique d’Adam Warlock. Mais peut-on faire confiance durablement au Titan fou ? Après la saga du Gant de l’Infini , nous retrouvons Thanos, qui semble repenti, enquêtant sur de mystérieuses perturbations cosmiques, causées par le Magus, double maléfique de Warlock. Celui-ci, possesseur d’un des joyaux de l’Infini, a confié les autres à plusieurs gardiens (dans la saga Infinity Watch, éditée il y a bien longtemps en V.F. et qui fait le lien depuis celle du Gant de l’Infini).Le Magus, détenteur de cinq cubes cosmiques, s’en prend aux super-héros de la Terre, en leur envoyant des doubles, pour détourner leur attention. Warlock les persuadera de s’allier à Thanos pour empêcher le Magus d’atteindre ses fins: reconstituer le Gant de l’Infini et lui rendre ses pouvoirs. Mais dans l’ombre, un duo improbable formé par Fatalis et Kang, complote en attendant son heure. Quant à Thanos, saura-t-il résister à la tentation du pouvoir suprême ? Publiée en 1992, la mini-série en 6 épisodes de la Guerre de l’Infini fait la part belle aux évènements cosmiques, et rassemble de multiples personnages. Outre les équipes à la mode de l’époque, on y trouve par exemple Galactus, allié au Silver Surfer et à Dr Strange, et bien sûr les entités telles qu’Eternité et le Tribunal Vivant .(Bulles&Onomatopées)
La croisade de l'infini
Scénario : Jim Starlin - Dessin : Ron Lim
Après Le Gant de l’Infini et La Guerre de l’Infini,un nouveau danger menace l’univers : l’apparition de la Déesse qui veut convertir la galaxie entière pour mieux la détruire. Quand Marvel veut fusionner avec la Bible, cela donne un récit divin !
Thanos : Redemption /Le Samaritain
Scénario : Jim Starlin - dessin : Jim Starlin , Ron Lim
Voulant s’acquitter de sa dette envers l’univers ,Thanos a décidé de réparer certains dommages. Pour y parvenir, il doit manipuler de nouveaux adversaires et d’anciens alliés comme Adam Warlock, Galactus, Dragon-Lune et Star-Lord.Thanos : La révélation de l’Infini
Scénario et dessins de Jim Starlin
Depuis son retour, Thanos perçoit un déséquilibre dans l'univers. Le titan fou va alors se lancer dans une nouvelle quête aux côtés d'un de ses ennemis jurés : Adam Warlock. Sur sa route, il est confronté au Silver Surfer et aux plus grands héros de la galaxie.Quelques liens vers les fiches dédiées sur notre forum :
Jim Starlin à la première d'Avengers : Infinity War
Jim Starlin : "Avengers : Infinity War! Je dois vraiment faire attention à ce que je dis ici, pour ne pas gâcher les nombreuses surprises que ce film contient (même pour moi). Alors laissez-moi m'en tenir aux généralités, avec quelques détails lancés à la fin, concernant Josh Brolin. Visuellement spectaculaire, comme tous les films de Marvel. Mais ce film touche des profondeurs émotionnelles dont peu d'autres se sont approchées, mais l'humour occupe une place centrale dans tous les moments de droits. Plusieurs fois ma poitrine s’est serrée par ce que je voyais, me donnant envie de pleurer. Vous reconnaîtrez ces cas lorsque vous regardez le film. Brolin est un Thanos incroyable, émouvant et émotif comme j'ai essayé de le représenter dans les bandes dessinées. Les deux heures et demi du film passent presque inaperçues. Une chose cependant, je pense que je vais devoir voir le film un certain nombre de fois avant de me faire une bonne idée de la qualité de ce film. A ce point je suis plutôt abasourdi. Oui, je sais que mon opinion est biaisée, à cause de mon lien avec la production, mais tous ceux qui sont impliqués dans ce film reçoivent mes sincères remerciements pour avoir donné vie au Titan préféré de chacun. , d'une manière impressionnante. Dix sur dix."
Ci-dessous une interview réalisée par Abraham Riesman . Bien que certains propos aient été depuis démentis par Jim Starlin , la substance en reste intéressante à parcourir notamment pour mieux comprendre les relations souvent conflictuelles entre l'artiste et la maison d'édition ...
Jim Starlin : "En général, je ne fais pas de commentaires sur les nouvelles me concernant , mais il y a un article qui semble attirer beaucoup d'attention et qui nécessite quelques précisions. Je n'ai jamais dit: «Je déteste les méthodes de Marvel.» C'était l'invention d'un rédacteur en chef, basée sur quelque chose que l'auteur de l'article a écrit et rien qui ne m'est jamais sorti de la bouche. Deuxièmement, je n'ai pas 70 ans. Quand vous aurez mon âge, ces deux années supplémentaires vous sembleront importantes ." https://www.facebook.com/JimStarlinfanpage/
http://www.vulture.com/2018/04/jim-starlin-creator-of-infinity-war-thanos-hates-marvel.html
Avengers: Infinity War
Par Abraham Riesman
20 avril 2018
Le Créateur de Thanos , le méchant de Avengers : Infinity War déteste les méthodes de Marvel Comics.
"Je ne suis pas une personne en colère, vous pouvez l’entendre à ma voix ", me dit Jim Starlin au téléphone. Puis il soupire. "Mais Marvel a tendance à faire ressortir le pire en moi, parfois."
C'est une déclaration amèrement ironique, compte tenu de ce que Marvel doit à Starlin. Le scénariste et dessinateur de 70 ans est un géant de l'industrie de la bande dessinée, avec des centaines et des centaines de crédits à son nom. Il est principalement connu comme le gourou de l‘univers cosmique Marvel , le Cosmic Marvel , terme général appliqué aux récits de l’éditeur se déroulant à travers les confins du temps et de l'espace. Plus important encore, il est l’homme sans lequel le méga-blockbuster Avengers: Infinity War n'aurait pas pu voir le jour ; dans les pages de ses bandes dessinées, il a créé son supervilain, le tueur intergalactique Thanos, ainsi que son Gant de l'infini.
Et il jure qu'il ne fera plus jamais une autre bande dessinée pour Marvel.
Pour être clair, sa rancune principale est avec Marvel Comics, le bras de publication de Marvel, pas avec les réalisateurs de Marvel Studios. Mais même cela est un développement récent - il y a quelques années, il a jeté la pierre à Marvel Studios pour lui avoir payé un montant dérisoire après avoir utilisé ses personnages dans l'univers cinématographique de Marvel. Il a trouvé un accord financier avec eux, mais sa querelle avec les bandes dessinées n'a fait que croître. En décembre, il a annoncé sur Facebook qu'un récent différend éditorial l'avait amené à décider qu'il passait à l’offensive contre l'éditeur.
C'est une situation difficile mais loin d'être sans précédent. Starlin a une relation tumultueuse avec Marvel Comics qui s'étend sur quatre décennies et demie, et il a longtemps été enflammé. Il arrête de travailler pour l'éditeur pas moins de six fois, revenant périodiquement en grande partie à cause de son amour pour la création d'histoires avec Thanos. Aujourd‘hui , à la veille d‘Infinity War , ce qui aurait dû être l'apothéose de son travail avec Marvel , il pense que les relations sont pires qu'elles ne l'ont jamais été. "Je ne travaille plus pour eux et cette fois, je pense que c'est pour de bon", dit-il.
En surface, le désaccord actuel peut sembler une tempête dans un verre d‘eau . En effet, pour un profane, il peut être difficile de comprendre ce qui se passe. Il y a eu, parallèlement , deux histoires sans lien entre elles dédiées à Thanos. Une a paru dans une série mensuelle appelée Thanos, écrite par Donny Cates; l'autre dans des romans graphiques publiés par Starlin. Selon Starlin, l'histoire de Cates a suivi un scénario étonnamment semblable au sien pour les romans graphiques (il refuse d'entrer dans les détails de ce qu'il veut dire par crainte des spoilers), et l'éditorial de Marvel n'a pas pu lui expliquer comment cette convergence est apparue.
Étant donné que l'histoire de Cates allait être publiée avant celle de Starlin, ce dernier avait l'impression d'être volé . Il n'accuse personne d'avoir piqué son idée, mais dit qu’il y avait beaucoup de temps pour corriger le tir et qu’ils n'ont jamais levé le petit doigt pour le faire. "Mon avis est que s'ils commencent à minorer mon travail, il est temps de passer à autre chose », a-t-il déclaré à SyFy en février. "Et c'est ce que je compte faire ." (Marvel a refusé de commenter cet article.)
Afin de comprendre la fureur de Starlin, il faut remettre les événements récents dans leur contexte, comme étant le dernier d'une longue liste de griefs avec l'éditeur. Starlin a été imprégné de comics dès son enfance à Detroit, quand il est tombé amoureux des publications Marvel des années 60 et des deux scénaristes-artistes à la rock attitude ; Jack Kirby et Steve Ditko. "Je suis devenu fan très tôt , dit-il. Mon père travaillait comme dessinateur pour Chrysler et il avait l'habitude de ramener du papier calque de son travail , alors j'ai commencé à décalquer les bandes dessinées. »Ses compétences se sont développées et, tout en servant dans la marine aux Philippines, il a commencé à envoyer des essais à Marvel et à son éternel rival, DC Comics. "Rien que des lettres de refus", se souvient-il.
Sa chance a tourné peu de temps après qu'il ait été dégagé de ses obligations en 1971. Il était dans un état d’esprit créatif - mais flou - à l'époque. "J'ai été assez marqué par mon passage dans le service militaire actif , je suis revenu aux Etats-Unis avec un tempérament explosif mais une faim insatiable pour créer de superbes bandes dessinées", écrit Starlin dans son art book de 2010 The Art of Jim Starlin: Une vie en mots et en images, que Aftershock Comics est sur le point de rediffuser. Il a continué à postuler tout en acceptant des petits boulots et en suivant des cours au collège dans la région de Détroit, et finalement , Joe Orlando, rédacteur en chef de DC, lui a donné une chance en publiant deux petites histoires d'horreur.
Enthousiasmé, Starlin fait ses valises pour New York et, en arrivant, découvre que Marvel embauche. Le point de départ de leur longue histoire d'amour troublée . Le petit jeunot a été embauché pour faire du crayonnage, mais a aussi joué le rôle de garçon de courses , fait des retouches sur des bandes dessinées presque finies et a exposé ses idées d’histoires à Stan Lee . Comme il le dit, "C'était un début étrange."
Et, à long terme, rentable, grâce à l'arrivée rapide de Thanos. Quelques mois après son entrée dans l'entreprise, Starlin a été chargé de dessiner un numéro de The Invincible Iron Man aux côtés de son ami et colocataire, l'écrivain Mike Friedrich. Il avait justement une idée pour ça. Alors qu'il assistait à un cours de psychologie au collège afin de courtiser une femme, Starlin s'était brièvement familiarisé avec le concept freudien de Thanatos, la quête de l'humanité pour la mort et l'autodestruction. En conséquence, avant même de commencer à Marvel, il avait établi des plans pour un méchant nommé Thanos, en utilisant cette orthographe soustraite "parce qu'elle semblait" meilleure une fois imprimée. "(Starlin jure et que toute ressemblance avec le méchant contemporain de Jack Kirby, Darkseid, était une pure coïncidence.) Le temps était venu, pensa-t-il, pour Thanos de faire ses débuts.
Selon Starlin, lorsque l'occasion d'Iron Man a surgi, il a couru chez l'éditeur Roy Thomas avec son idée, a obtenu le feu vert, et s'est précipité chez lui dans une grande ferveur. "Mike et moi avons convenu que nous parlerions d'un scénario plus tard cette nuit-là", écrit Starlin dans son livre. "Mais quand M. Friedrich est arrivé à la maison, il a découvert que j'avais déjà trois pages de The Invincible Iron Man # 55 complétées." Starlin voulait aussi que l'histoire présente un autre personnage qu'il avait imaginé, Drax the Destroyer, qui (quoique sous une forme fortement modifiée) est apparu dans l'univers cinématographique Marvel, lui aussi. Friedrich rappelle à quel point Starlin tenait aux personnages de Drax et Thanos : "Il ne prenait pas ça à la légère", dit Friedrich. "Jim était venu à New York avec ces personnages et il voulait les faire pour Marvel. Dans son esprit, c’était des personnages de Marvel Comics. "
Et, quand le numéro a atterri dans les kiosques en décembre 1972, le rêve de Starlin est devenu réalité. Intitulée «Méfiez-vous des ... Blood Brothers!», L'histoire était un peu folle, mais sa verve était indéniable. S'ouvrant avec le guerrier extraterrestre Drax envoyant un message télépathique à Iron Man alors que ce dernier est attaqué par les frères titulaires - les minions du Thanos encore non vu - puis en flash-back pour montrer comment notre héros de métal s’est trouvé dans cette situation. Thanos était l'enfant d'un roi alien bienveillant nommé Mentor et frère d'un être nommé Eros (le nom du contrepoids positif de Freud à Thanatos , pas un hasard), chassé pour son désir de faire la guerre, le méchant apparaît finalement. "Le nom, Iron Man, est ... Thanos!" Déclare-t-il. "Plus exactement, Thanos le premier - empereur de Titan presque vaincue - et bientôt de ta propre Terre!" Drax et Iron Man le battent , seulement pour trouver qu'il a été remplacé par un robot à la dernière minute et s'est enfui. Une légende était née.
Il est plus ou moins impossible d'obtenir des résultats de ventes pour les bandes dessinées de cette époque, mais si Iron Man n ° 55 se vendait bien, cela ne suffisait pas pour sécuriser le travail de Starlin. Le légendaire écrivain Steve Gerber a été chargé de collaborer avec lui pour le n ° 56 et ils ont concocté un conte loufoque sur un ancien instituteur diabolique nommé Rasputin et une bête imposante appelée Fangor. Selon Starlin, Lee a trouvé que l’intrigue était complètement hors sujet et Gerber et lui avaient été retirés de la série. Mais peu importe - ce même mois de janvier 1973, a vu la publication de son premier numéro sur la série qui le rendrait célèbre, la saga du super-héros intergalactique Captain Marvel. Il a repris les bases d'un extraterrestre avec ce surnom et, dès le départ, Starlin et Friedrich - qui ont co-écrit les quatre premiers numéros, puis laissé Starlin seul pour écrire et dessiner - ont ramené Thanos pour une histoire complexe . Dans ses pages, Starlin présente l'idiosyncrasie la plus délicieuse de sa création: il cherche à tuer pour séduire l'incarnation physique du concept de la mort. Même dans les annales c'était nouveau.
Starlin s'amusait avec ses amis Marvel. «À quelques occasions, il y avait un peu d'apport de substance et nous nous promenions autour de Manhattan au milieu de la nuit», se souvient-il. Lui et l'un de ses compagnons errants, l'écrivain Steve Englehart, ont utilisé les visions de trip qu'ils avaient pour raconter les histoires d'un personnage qu'ils ont créé, Shang-Chi, Maître du Kung-Fu. Mais ceci ne devait pas durer - en 1974, Starlin a eu le premier de ses nombreux déboires avec Marvel. Dans son récit, la compagnie ne cessait de changer les artistes qui étaient chargés d'encrer ses crayonnés , il en avait marre, et lui et Marvel se séparèrent avant de pouvoir achever son arc Thanos dans Captain Marvel.
Cette première rupture n'a pas duré longtemps - l'EIC a attiré Starlin avec l'offre de travailler sur un personnage de son choix. Il dit qu'il aurait pu choisir l'un des héros de la liste A, mais a choisi l'un des plus étranges de l'écurie Marvel, un être synthétique / sorte de Jésus connu sous le nom d'Adam Warlock. La nouvelle grande saga de Starlin a commencé. Son travail sur Warlock était remarquable non seulement pour ses visuels grandioses et ses dialogues plus grandioses encore (prenons, par exemple, cette déclaration de Thanos, que Starlin avait ramené encore une fois: «Vous, contrairement à moi, avez choisi le chemin des vivants! Vous devez apprendre à être un avec cette vie ou elle vous détruira, Adam! La seule façon de faire cela, est de payer son prix! Et ce le prix est la douleur! "). Mais il était également remarquable pour le fait que Marvel a publié une histoire de Warlock qui était une attaque voilée de la société. Intitulée «1000 clowns», elle présentait un bandit nommé Lens Tean (une anagramme de «Stan Lee») et un séide nommé Jan Hatroomi (une anagramme de «John Romita»). Ensemble, ils imposent la conformité à une multitude d'individus chargés de créer des déchets, uniquement parce que «c'est comme ça que ça a toujours été et ce sera toujours!
Étonnamment, le problème ne l'a pas fait virer, peut-être parce que Warlock avait ses fans. Starlin a remporté plusieurs prix pour son travail sur le titre et sa stature dans le paysage de la bande dessinée a augmenté. Cependant, sa relation avec Marvel s'est effondrée une fois de plus - en 1976, il dit avoir vu son art se changer («et mal changé», s'empresse-t-il d'ajouter) par d'autres après qu'il l'eut soumis, et devint furieux. Avec la publication de Warlock n ° 15, Starlin s'éloigna de nouveau ... seulement pour revenir quelques mois plus tard pour travailler sur un numéro de Avengers avec Thanos.
C'est le modèle général que Starlin et Marvel ont suivi depuis: Starlin est mécontent de quelque chose, il quitte, Marvel l'approche de nouveau, et il revient avec un nouvel ensemble d'histoires cosmiques - presque toujours celles qui mettent en vedette Thanos. Il a démissionné en 1986 parce que ses chèques de paie n'arrivaient pas, puis il est revenu en 1989 pour écrire Silver Surfer. Il démissionna en 1994 parce qu'il avait un mauvais pressentiment sur la direction de l'entreprise (un sentiment éprouvé quand l'entreprise fit faillite quelques années plus tard), puis revint en 2000 pour travailler sur une nouvelle série Captain Marvel et, finalement, un solo de Thanos. Il a démissionné en 2004 parce que, selon ses souvenirs, on lui avait dit qu'il ne pouvait pas utiliser Warlock avec Thanos et qu'ils ne l'engageraient pas pour travailler sur une série solo de Warlock. Il est revenu encore en 2014 et a écrit le premier de ses nouveaux romans graphiques de Thanos, The Infinity Revelation, puis en a écrit un autre, et a presque fini une nouvelle trilogie avec le dessinateur Alan Davis quand il a découvert l'histoire de Cates . Par respect pour Davis, Starlin a fini de rédiger la trilogie, mais il sera publié avec le crédit d'écriture d'un homme qui déteste les manières de l'éditeur.
Cependant, au milieu de toutes ces turbulences, de grandes histoires ont émergé. Plus que tout, Starlin était responsable de l'expansion de la conscience de Marvel et du renouvellement de la compagnie, surtout dans les années 1970. La compagnie avait déjà publié des histoires psychédéliques, en grande partie conçues par Ditko, mais Starlin a pris la tristesse et l'a imprégné de ferveur morale et de portée épique. Ses space-opéra pourraient donner à Star Wars un aspect cloîtré, et il a maintenu l'élan pendant des décennies. En effet, son récit le plus célèbre vint près de 20 ans après ses débuts avec Marvel, dans les pages de The Infinity Gauntlet de 1991, qui voyait Thanos assembler l'objet titulaire, un gant qu'il embellissait de joyaux mystiques d'une énorme puissance. Les Crayons George Pérez et Ron Lim ont donné vie à la vision de Starlin de légions de héros Marvel qui se réunissent pour détruire le Titan fou lors de sa tentative d'anéantir la moitié de la vie dans l'univers - une idée plus ou moins directement soulevée par Marvel Studios. Guerre à l'infini.
Starlin dit qu'il attend avec impatience ce film, et a beaucoup apprécié de voir Thanos, Drax, et une autre création de son cru , Gamora . En partie, c'est en raison de l'excitation pure de voir ses rêves se manifester: en voyant ce trio de personnages dans les Gardiens de la Galaxie en 2014, il dit: «Je sortirais de là avec un grand sourire sur mon visage »C'est aussi en partie dû au fait qu’il a rencontré des acteurs et des cinéastes - il a pu voir certains tournages d'Infinity War et a interagi avec le réalisateur des Guardians James Gunn et l'actrice Zoe Saldana qui incarne Gamora.
Mais l'excitation de Starlin est également liée au fait que les films sont payants pour lui. Il n'entrera pas dans les détails, mais dit qu'il a été capable de négocier un arrangement pour obtenir une certaine somme d'argent pour l’usage hors-comics de Thanos quand Disney a acheté Marvel en 2009. Cependant, en janvier 2017, il a écrit un post Facebook disant qu’il a été payé plus pour l'utilisation de son personnage DC moins connu Anatoli Knyazev dans Batman v Superman: Dawn of Justice que pour toutes les utilisations de Thanos dans les films de Marvel combinés. Selon Starlin, cela a conduit Disney à renégocier l'accord, qu'il appelle maintenant «un accord assez équitable».
Cela dit, il est heureux de collectionner ses films et de faire des bandes dessinées pour Marvel, maintenant que les mecs de la bande dessinée l'ont repris. Il travaille toujours: il vient d'écrire une histoire intitulée «Berserker», dessinée par Phil Hester, pour le livre d'anthologie d'Aftershock, Shock; il a également une longue bibliographie de romans en prose et continue à les écrire, avec une adaptation libre de sa série BD Hardcore Station . Et il laisse derrière lui un héritage hors de Marvel, ayant créé des histoires célèbres allant de la mort de l'acolyte de Batman Jason Todd pour DC en 1989 à une saga de longue date sur un aventurier interstellaire nommé Vanth Dreadstar. Qu'il travaille ou non sur une autre histoire de Marvel, son héritage est sécurisé.
Quand je demande à Starlin quelle est la nature de sa relation tumultueuse avec Marvel, il s'arrête une seconde, puis répond: «Ça a été Thanos.» Il ne peut échapper à sa fascination pour le personnage, ni échapper à sa colère quand il sent des histoires avec Thanos minées ou emmêlées. "Je ne ferais jamais la moitié des choses terribles qu'il fait, mais en même temps, je suis amusé par sa simplicité et son manque total de moralité", dit Starlin. "Il a ses moments plus humains le long du chemin, mais fondamentalement, il est un trou noir de monstruosité." Dans l'ensemble, il reste heureux de ce qu'il a réussi à accomplir avec lui, même si cela signifiait beaucoup d’aller- retour avec les gens qui possèdent le méchant. "Vous avez habituellement trois ou quatre carrières dans une vie normale, de nos jours", dit Starlin. "Ma vie entière s’inscrit dans la même carrière."
Jim Starlin : "N'est-ce pas de l'ironie ? J'ai enfin obtenu de voir à quoi "Thanos : Infinity Siblings" ressemble en impression en l'ayant commander sur Amazon." Merci Marvel
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Dernière édition par doom le Lun 07 Mai 2018, 13:28, édité 19 fois