INTERNATIONAL - "Ses papiers étaient en règle". Walter Palmer, qui a abattu le lion Cecil le 1er juillet dernier, ne sera pas poursuivi par le Zimbabwe, a-t-on appris ce lundi 12 octobre. "Il s'avère que (le dentiste Walter) Palmer est venu au Zimbabwe parce que tous ses papiers étaient en règle", a affirmé la ministre de l'Environnement Oppah Muchinguri à la presse, ajoutant que le dentiste était toujours le bienvenu au Zimbabwe "mais pas pour chasser".
Le dentiste américain avait payé 55.000 dollars (50.000 euros) pour le permis de chasse. La mort de Cecil, mâle dominant du parc, remarquable par sa crinière noire, a provoqué un tollé dans le monde auprès des défenseurs des animaux. L'animal, âgé de 13 ans, portait par ailleurs un collier GPS car il était suivi dans le cadre d'un programme d'études scientifiques.
Menacé sur les réseaux sociaux
Lors du renvoi de son procès en août dernier, Theo Bronkhorst, le chasseur professionnel zimbabwéen qui avait organisé le safari fatal à Cecil, avait assuré qu'il ne pensait pas "avoir fait quoi que ce soit d'illégal" et que son client américain, dont le Zimbabwe réclamait l'extradition, était "totalement innocent".
Menacé sur les réseaux sociaux par les défenseurs des animaux, le dentiste Walter Palmer, un riche chasseur de trophées, s'est réfugié deux mois dans le silence, avant de finalement réapparaître début septembre à son cabinet. Il s'est depuis excusé pour la mort de Cecil et a rejeté la faute sur Theo Bronkhorst qui lui aurait caché la vérité.
Theo Bronkhorst est de son côté en liberté provisoire après avoir payé une caution de 1000 dollars (890 euros), dans cette affaire. Il a depuis été mis en cause pour un trafic illégal d'antilopes qui sera jugé séparément.
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Walter Palmer, qui suivait son guide, ignorait sur quel terrain il se trouvait lorsqu'il a tiré à l'arc sur Cecil. Mais le dentiste américain avait payé en toute légalité 55.000 dollars (50.000 euros) pour le permis de chasse et le safari. « Comment pourrions-nous le poursuivre? », a demandé Mme Muchinguri, ajoutant: « Le problème est maintenant interne (au Zimbabwe). Nous allons revoir notre politique de distribution des quotas. »
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