ACAB, ou All Cops are Bastards, était un slogan initialement utilisé en Angleterre dans les années 1970 par les skinheads. Rapidement il s'est propagé dans les rues et les stades, propices aux guérillas urbaines.
Cobra, Nero et Mazinga sont 3 « flics bâtards » qui, à force d'affronter le mépris quotidien, ont pris l'habitude d'être les cibles de cette violence, reflet d'une société chaotique dictée par la haine. Leur unique but est de rétablir l'ordre et de faire appliquer les lois, même s'il faut utiliser la force...
Inspiré de faits réels, le film nous transporte au cœur des violents épisodes de rues qu'a connue l'Italie : de l'assassinat d'un opposant au G8 à Gênes en 2001, à la mort d'un supporter de foot sous les coups d'un policier en 2007...
Critiques
écranlarge :
"Derrière cette escouade de CRS à la matraque facile, se dessine le portrait au vitriol d’une Europe en déshérance." ( Simon Riaux )
"Que l’on aurait aimé voir cela à Cannes 2012 en lieu et place du foireux Reality honteusement primé. Voilà un jeune cinéma transalpin à la caméra sèche et nerveuse, aux propos polémiques et pour le coup ancrés dans une réalité beaucoup moins risible." ( Sandy Gillet )
Journal du dimanche :
Si "ACAB" est aussi réussi, c'est que la forme est à la hauteur du fond. À la sécheresse de l'écriture répond la nervosité de la réalisation ; à chaque affrontement, la caméra est au coeur de l'action.
Les fiches du cinéma:
"A.C.A.B." n'est ni un réquisitoire ni une réhabilitation, mais le portrait sans complaisance d'une société à la dérive. Stefano Sollima trouve le ton juste pour ce voyage au coeur de la violence ordinaire.
Première:
"Si les personnages sont fictifs, la plupart des événements décrits dans le film sont inspirés de faits réels et s'enchainent comme une série de matches (...). En se gardant de tout jugement subjectif, "ACAB" décrit une société italienne rongée par la haine."
Télé 7 jours:
"Cette plongée ultra-réaliste dans le quotidien de trois CRS italiens (...) est parfois teintée d'ambiguïté. Qu'importe (...), ce brûlot politiquement incorrect en dit long sur les dérives de nos sociétés modernes."