Jaurel a écrit:Après avoir lu plusieurs postes et réponses du fil je constate deux choses.
La première est qu'il faut absolument faire des différences dans l'évaluation d'un film en pertinence avec l'évolution du cinéma. Je veux dire que l'addition d'images de synthèse ne me gêne pas quand il s'agit d'améliorer le rendu final au terme d'une constante : la réussite dans la créativité de réunir un scénario et une mise en scène.
quand Peter Jackson utilise la >motion capture pour créer Gollum il invente et rend crédible un personnage qui ne pourrait exister autrement. Quand Ridley Scott invite notre imagination à visiter le Colisée et à découvrir un spectacle impossible à transposer autrement qu'avec l'utilisation de l'infographie. Quand Cameron valorise l'histoire en recréant les images du Titanic c'est tout un pan de culture qu'il nous permet de revisiter.
Je ne veux pas critiquer pour critiquer et simplement ramener ce film à une utilisation à outrance d'une technique qui a fait ses preuves. Je veux simplement placer le débat sur ce que doit être un bon film à mon sens.
Il se doit de nous inviter à découvrir, à ressentir, et à toucher ce qui fait ce que nous sommes : Notre sensibilité.
Notre besoin indescriptible de pouvoir lâcher prise durant 2 heures dans une salle obscure.
L'utilisation d'une image de synthèse au prétexte que la réalité ne serait pas assez dur me déplait. Et faire du plus violent, plus sanglant, plus cruel est illusoire pour réaliser une oeuvre qui se veut du septième art.
Je sais que je vais essuyer des réponses gratinées mais je me lance.
Ce film est au cinéma ce que le catch est à la boxe. Sans noblesse pas d'ivresse.
Philip, sans vouloir t'offenser, je pense que nous savons prendre en considération l'évolution technologique et faire la différence en dehors de ce paramètre entre un "bon" et un "mauvais" film
Même si cela reste dans le domaine du subjectif dans la mesure où cela dépendre forcément de la sensibilité de chacun.
Très honnêtement, je vois dans ce 4e volet autre chose qu'une simple compilation de violence et ne me sens pas plus "couillon" qu'un autre parce que je l'ai grandement apprécié.
Tu cites d'autres films en contre-exemples pour ce qui est de la légitimation des SFX alors que ton analyse reste davantage basé sur des films que tu as aimés...car selon moi, les effets ont autant sinon plus leur place dans un film post-apocalyptique que dans un long-métrage comme 'Titanic', qui reste, à mon sens, le plus mauvais film de Cameron ! Mettre autant de moyens pour un film aussi tarte m'avait autant surpris que son succès planétaire ! Alors que des films comme "Les Révoltés du Bounty" (celui avec Brando) ou "Les Contrebandiers de Moonfleet", sans l'ombre d'une image de synthèse, avaient autrement plus dimension. Mais là encore, ce sera uniquement une histoire d'appréciation personnelle
Je vénère autant que toi le cinéma de R. Scott mais, toujours dans le domaine de l'aléatoire, mon père trouvait le rendu numérique du Colisée minable et m'inviter à chaque fois à revoir "Ben-Hur" (que j'avais pourtant vu 50 fois !) pour me prouver à quel point ces images artificielles étaient inutiles dans "Gladiator" !
J'ai donc envie de te dire que tout dépend de quel côté on se place...j'entends ta critique mais ne la partage pas. Il n'y a d'ailleurs pas de vérité à ce sujet...et même si je préfère la boxe au catch, je ne m'aventurerai pas à dire que ce dernier manque de "noblesse"...surtout après avoir vu un film comme "The Wrestler" car la "noblesse", encore une fois, peut être là où l'on veut bien la trouver. Tout comme l'ivresse d'ailleurs. Quel regard à ce moment là pourrait porter un amateur de Bordeau sur un buveur de Leffe !?!
Enfin pour en revenir sur le "héros" du film, Gibson faisait cavalier seul...le nouveau 'Mad' laisse la part belle aux Dames. Personnellement, et malgré tout l'amour que je porte aux deux premiers de la série, j'y vois comme une évolution dans le cinéma de Miller.
Au plaisir d'échanger même si nos avis diverges quelques fois